LES CAUSES NATURELLES

Les virus :


Cette étude de la présence de 6 virus de l’abeille a été conduite auprès de 36 ruchers français, au printemps, en été et à l’automne 2002. Les échantillons (abeilles adultes, couvain et varroas) on étés analysés grâce à des techniques ultramodernes. 





DWV = Virus des ailes déformées
C’est le virus le plus fréquemment retrouvé dans les échantillons. Sa fréquence augmente dans les ruches, du printemps à l’automne. Il est très lié au Varroa, qui joue à la fois un rôle de vecteur et d’activateur viral (varroa supprime les capacités immunitaires de l’abeille). Près de 98 % des varroas analysés en contenaient.
Bien que certaines études aient montré que ce virus était faiblement pathogène, son interaction avec varroa en augmente les effets délétères.

SBP = Virus du couvain sacciforme
Ce virus, retrouvé dans la majorité des colonies, est plus fréquent chez les adultes que dans le couvain. Il est plus fréquent au printemps et en été qu’à l’automne. Des changements environnementaux, tels que la qualité des pollens ingérés par les larves expliquent ces changements saisonniers. Il est possible que le varroa joue un rôle dans la transmission du SBP.

BQCV = Virus de la cellule royale noire
Ce virus a été fréquemment retrouvé dans les échantillons d’abeilles adultes (58 %), contrairement aux échantillons de couvain (2%). Ce virus semble être associé à la présence dans les ruches du protozoaire Nosema apis. En revanche, ce virus n’a jamais été retrouvé dans les échantillons de varroas, rendant improbable sa dissémination par ce parasite.

CBPV = Virus de la paralysie chronique
Bien que détecté au moins une fois sur 28 % des ruchers étudiés, seuls 4 % des colonies suivies ont été positives au CBPV. Ce virus a été retrouvé uniquement dans des échantillons d’abeilles adultes, jamais dans le couvain, ce qui suggère sa capacité à persister dans des colonies apparemment saines, en dessous des seuils de détection. Cela est cohérent avec les observations sur le terrain d’épidémies massives apparaissant de manière irrégulière et sans schéma saisonnier.
Ce virus n’a jamais été retrouvé dans les échantillons de varroas, rendant improbable sa dissémination par ce parasite. Celle-ci semble résulter du contact entre les adultes au sein de la colonie.

ABPV = Virus de la paralysie aiguë

Egalement capable de se maintenir dans des colonies apparemment saines, en dessous des seuils de détection, ce virus se développe en été et à l’automne. Sa dissémination peut s’effectuer via le varroa et/ou par contact entre abeilles adultes.


KBV = Virus du Kaschmir

(Le KBV est génétiquement proche de l’IAPV, le Virus Israélien de la Paralysie Aiguë). Fréquent en Australie et aux USA, le voici pour la première fois mis en évidence en France





Le frelon asiatique :



Vespa velutina est bien implanté en Aquitaine. Il gagne du terrain et dépasse désormais la ville de Bordeaux puisqu’il atteint le littoral. Ce frelon, un peu plus petit que notre frelon commun (Vespa crabro) se reconnaît de suite à sa coloration plus sombre, la réduction des plages jaunes sur son abdomen et ses ailes plus fumées. Un excellent critère est cette fine ligne jaune rectiligne qui sépare les deux premiers segments abdominaux . Il bâtit des nids généralement sphériques allant de la taille d’un ballon de hand-ball à un ballon de foot (et même plus). Ces nids peuvent être pendus dans des arbres, mais sont le plus souvent dans des habitations ouvertes (hangars, granges…) au niveau des charpentes.
Vespa velutina prélève des butineuses. Il les attend en vol stationnaire devant la ruche et fond dessus dès qu’elles rentrent. Durant cette phase d’attente, il est très facile à capturer. Dès qu’il a attrapé une abeille entre ses pattes, il la neutralise et l’emporte avec lui probablement dans son nid.





vidéo JT France2 :






Le coléoptère :

La femelle pond environ deux mille œufs pendant six mois, dans le pollen, les cires ou encore les nymphes. Le stade de l'œuf est de trois jours avant l'apparition des larves. Les larves, comme le coléoptère, se nourrissent de pollen et souillent le miel ; au bout de treize jours elles sortent de la ruche pour s'enterrer dans le sol et y restent trois jours au stade de nymphe. Apparaît ensuite l'insecte qui au bout de 8 jours pourra se reproduire. On peut compter plus de cinq générations au cours de l'année.
C'est à ce stade «nymphal» que l'apiculteur peut intervenir pour détruire le coléoptère par des moyens physiques ou chimiques.

Les larves sont attirées par les protéines, pollen, cire, elles souillent le miel, il fermente et devient inutilisable pour l'homme et l'abeille.

Les abeilles semblent cependant maîtriser l'action de l'insecte, elles essayent de « l'emprisonner » c'est la première défense de l'abeille qui le «bloque», évite et freine sa reproduction. On constate beaucoup plus de dégâts quand les apiculteurs travaillent sur les colonies; par les manipulations et la fumée, les abeilles se dispersent et la bestiole en profite pour se reproduire.
Le coléoptère sollicite aussi l'abeille pour se faire nourrir ; avec les jeunes nourrices il y a une réponse toutes les douze sollicitations.

Actuellement très peu de recherches sont faites pour contrôler le parasite, malgré de gros dégâts en colonies et en équip
ement. Seulement quelques recherches en chimie, mais il semble que les méthodes Bio ou mécaniques soient privilégiées.






Le varroa :

          Le varroa est un acarien, parasite de l'abeille. Semblable à un petit crabe aplatit, il mesure de 1 à 1,8 mm de long sur environ 2mm de large et possède de courtes pattes ainsi qu'une sorte de poils qui recouvre son corps.
Originaire d'Asie du Sud-Est, il s'est propagé sur la presque totalité de la planète, principalement à cause du commerce et de l'échange d'abeilles.
 
           La femelle pond ses œufs dans une cellule occupée par une larve d'abeille et les larves se nourrissent de la nourriture apportée à la larve d'abeille. Au bout d'environ une semaine, les femelles atteignent l'âge adulte et attaqueront l'abeille afin de se nourrir de son hémolymphe ( équivalent du sang chez les abeilles ). Les mâles, eux, atteignent l'âge adulte un peu plus rapidement mais ne peuvent pas se nourrir de leur hémolymphe, dépendant alors totalement de la nourriture de l'abeille. Après avoir fécondé les femelles, ils meurent alors rapidement de faim. Les femelles, elles, survivent et se déplacent dans la ruche en s’accrochant aux abeilles, permettant alors au varroa de passer d'une colonie à une autres.





http://www.columbia.edu/itc/cerc/danoff-burg/invasion_bio/inv_spp_summ/varroa1.jpg















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire