LES CAUSES DUES A L'HOMME

Les ondes :


     Quelques activistes et une poignée de chercheurs ont trouvé un nouveau coupable pour expliquer la disparition des abeilles: les ondes à haute fréquence (OEM). Des chercheurs allemands de la Landau University ont imaginé que la pollution électromagnétique (l’électrosmog) provoquée par les lignes à haute tension ou les antennes-relais désorienterait les abeilles suffisamment pour les empêcher de retrouver leur ruche, menaçant ainsi leur survie. La sensibilité des abeilles aux champs magnétiques semble bien établie et cela peut jouer autour des émetteurs.


Que sait on sur les OEM, qui inquiètent tant de monde depuis l'explosion de la téléphonie mobile? A la fois beaucoup et peu de choses. D'abord que, chaque année, plusieurs milliers de nouvelles stations sont implantées pour la téléphonie mobile dans les pays industrialisés. Rien que dans l'Hexagone, en 2006, on répertoriait 54 000 stations de radiotéléphonie disséminées sur tout le territoire, et parmi elles, 35 000 stations de base de téléphonie mobile. Or des études sur les radiations électromagnétiques (les fréquences radio et micro-ondes) laissent penser qu'elles peuvent provoquer divers effets biologiques sur les organisme vivants : accélérer la prolifération cellulaire, endommager la fonction reproductrice, le système nerveux ou le système circulatoire... 


Concernant les abeilles, à première vue, les corrélations sont troublantes: alors que les signaux électromagnétique émis par l'abeille au cours des danses d'orientation couvre une bande de fréquence de 180 à 250 Hz, nos téléphones portables émettent dans la même bande (217Hz). En outre, l'abeille possède des nanoparticules magnétite qu'elle accumule dans son abdomen. Grâce à ces cristaux, elle peut s'accorder aux variations quotidienne du champ magnétique terrestre et s'orienter, comme les oiseaux migrateurs. 
Elles deviendraient alors plus vulnérable aux agressions chimiques, virales, ou parasitaires. Mais de telles affirmations ne sont pas suffisamment prouvées.




Les pesticides :


Les pesticides ou produits de traitements (désherbants, insecticides, fongicides, etc...) sont des biocides, littéralement qui "tuent la vie" .Ce sont des substances qui proviennent majoritairement de la chimie de synthèse et qui sont destinées a détruire les herbes indésirables, les maladies et les ravageurs jugés nuisible pour les cultures.


Ceux-ci sont les principales causes de disparition d'abeilles dans le monde. Les pesticides les plus destructeurs des abeilles sont le Gaucho et le Régent. Les apiculteurs ont obtenu leur interdiction d'utilisation en 2004.  Il reste cependant un produit du même genre : Le cruiser. Ces produits, dits systémiques, enrobent les graines des plantes et leurs toxines se diffusent ensuite dans toutes les parties de la plante, de la graine à la feuille. Ils évitent ainsi aux agriculteurs de devoir effectuer de traitement aérien d’insecticides, mais rendent toxiques pour les insectes les parties des plantes qu’ils visitent, les tuant par contact et ingestion.




     En 1999, une étude sur la production de miel de tournesol dans l’Ouest de la France a révélé une chute d’environ 50 % depuis 1994. Selon les apiculteurs, cette diminution a commencé après la mise sur le marché de traitement à base de Gaucho sur tournesol et elle s’est accrue avec l’augmentation de surfaces traitées à l’aide de Gaucho, particulièrement celles semées en tournesol et en maïs

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     L’imidaclopride et le fipronil sont utilisés comme insecticide au sein de deux produits : le Gaucho et le Regent. Ces deux insecticides sont appliqués autour des graines, on dit qu’il y a enrobage des semences. Ce type de produit présente l’avantage d’éviter une pollution aérienne, et atteint spécifiquement les insectes nuisibles.  
Leurs molécules actives ont la particularité de pénétrer dans tous les organes de la plante en croissance, afin d'empoisonner les insectes piqueurs. 




   Le cruiser est une préparation contenant du thiaméthoxam, un produit neurotoxique pour les insectes. Le produit s'utilise sur les semences de maïs pour protéger la plante de certains insectes, les taupins et l'oscinie. Le thiaméthoxame fait parti de la famille des néo-nicotinoïdes, une famille de neurotoxique. Le thiaméthoxame qui est très soluble, pénètre dans la feuille et est transportée par la sève dans tous les organes de la plante où il peut affecter les insectes par ingestion ou par simple contact.



http://www.youtube.com/watch?v=75hh6McZVg8






Les OGM :


Les OGM sont des organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié par l'homme pour leur conférer de nouvelles propriétés. Les techniques utilisées permettent de s'affranchir de la « barrière des espèces » et de construire des organismes qui n'auraient jamais existé dans la nature.








-  Les deux grandes catégories d’OGM. utilisés dans le monde sont des plantes résistantes à un herbicide, et des plantes produisant un insecticide. Dans le cas des plantes résistantes à un herbicide, il s’agit d’un produit très puissant qui va pouvoir être utilisé massivement sur de grandes surfaces, et fréquemment. Outre le fait qu’il va s’infiltrer dans les nappes phréatiques et polluer les rivières et plans d’eau par le ruissellement des eaux de surface, il risque également d’être transporté dans la ruche par les abeilles porteuses d’eau qui vont souvent sur les plantes chercher les gouttes de rosée. L’eau est rapportée en effet à la colonie, comme le sont le nectar, le pollen et la propolis. 


-  Les abeilles risquent de devenir le vecteur de transport du pollen O.G.M. vers les plantes autochtones. La distance ridicule prévue dans la loi votée au sénat à l’automne dernier (mais pas passée devant les députés) pour séparer les cultures O.G.M. des cultures traditionnelles ne suffira pas pour empêcher le vent de transporter le pollen. Que dire des abeilles ou des autres insectes pollinisateurs ? Les ruches deviendront un sujet de cauchemar pour les agriculteurs traditionnels ou pire encore pour l’agriculture biologique.




Actuellement les seules cultures de plantes O.G.M. autorisées en France sont celle du colza produisant un insecticide IP (inhibiteur de protéase) et celle du maïs produisant l'insecticide Bt. Dans le premier cas, l'insecticide en question est une protéine qui bloque une enzyme essentielle dans la digestion chez les coléoptères. L'abeille, étant un hyménoptère et non un coléoptère, ne possède pas l'enzyme susceptible d'être bloquée et de ce fait est indifférente à cette protéine. Des expériences menées en laboratoire et sous tunnel ont confirmé que l'ingestion de cette protéine n'affectait pas l'abeille, même à long terme. De plus, cette protéine n'est présente ni dans le nectar ni dans le pollen. Cette protéine est d'ailleurs produite naturellement dans le riz et dans le soja. 





Les monocultures :









     La monoculture est une forme d'agriculture qui repose sur une seule espèce végétale, au niveau des parcelles cultivées comme de la succession des cultures au cours des années. Les abeilles ont besoin de sources de butinage variées pour avoir une alimentation diversifiée comme chez les hommes. Les monocultures font donc parties de ces nombreuses causes qui mettent en danger les abeilles en n'assurant pas tous leurs besoins nutritifs.










1 commentaire:

  1. Petite participation à votre article sous forme de dessins, plasticienne j'ai réalisé une série sur la mortalité des abeilles par la pollution des substances chimiques et les pesticides utilisés dans l’agriculture. Cette série est présentée au Muséum de Genève à l’exposition « Tout contre la Terre » en d'octobre 2021 à novembre 2022. A découvrir : https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html
    Mais aussi en lien direct "Hommage à Magritte" : https://1011-art.blogspot.com/p/hommage-magritte.html

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